En 2018, après avoir descendu le Mékong et pris conscience de l’ampleur de la pollution fluviale, il était temps d’observer l’impact en mer. Avec toujours ce slogan en tête – ce qui se passe là-bas peut aussi nous concerner ici – nous avons entrepris une nouvelle expédition : longer les côtes françaises à la nage.
Pendant trois mois et demi, nous avons parcouru 2 650 km, de Dunkerque à Monaco, à raison de 30 km par jour, soit 12 à 13 heures de nage quotidienne. L’objectif ? Sensibiliser la population à la pollution des mers et océans, en allant directement à la rencontre des habitants. Au total, nous avons échangé avec plus de 27 000 personnes tout au long du littoral français.
Partout où nous sommes passés, la réalité était la même : des eaux souillées, des côtes envahies par les déchets.
Et puis, il y a eu la Méditerranée, ce paradoxe absolu. En surface, une mer d’un bleu azur, idyllique. Mais une fois la tête sous l’eau, c’est un tout autre spectacle : une soupe de microplastiques, invisible à l’œil nu mais omniprésente.
Face à cette réalité, il était impossible de s’arrêter là. On a décidé de poursuivre notre combat.