Running across Australia

La Première Expédition : Traverser l’Australie en Courant

En 2011, après huit ans dans la restauration en tant que maître d’hôtel, Remi CAMUS, décide de tout quitter pour se lancer un défi complètement fou : traverser l’Australie en courant, de Melbourne à Darwin. 5 400 km, seul, en totale autonomie.

Il a tracté une remorque de 40 kg remplie de vivres et d’équipement, affronté des températures de 50°C, couru parfois jusqu’à 113 km en une seule journée. Au total, il lui aura fallu 100 jours pour relier le sud au nord du pays.

C’est là, en plein désert, que Rémi a compris ce que signifiait manquer d’eau. Après quatre jours sans ravitaillement, Il a dû boire sa propre urine pour survivre. Une expérience qui l’a marqué à vie et qui lui a ouvert les yeux sur l’importance de l’eau, au point d’en faire son cheval de bataille.

Au fil de la route, Rémi a eu la chance de rencontrer des communautés aborigènes, notamment à Kaltukatjara et Mutitjulu. Ces échanges ont changé sa perception du monde et de notre rapport à la nature.

Cette expédition, c’était bien plus qu’un défi sportif. C’était une quête personnelle, une immersion brutale dans l’inconnu, et le début d’une vie tournée vers l’exploration et l’engagement.

En 2013, après avoir vécu le manque d’eau en Australie, Rémi décide d’explorer son opposé : l’abondance. Mais à quel prix ?

Il fonde alors Expédition Terre Inconnue, une association qui milite pour l’accès à l’eau potable. Pour comprendre l’impact de l’eau sur les populations, Il se lance un nouveau défi : descendre le Mékong depuis le Tibet jusqu’à son embouchure au Vietnam. 4 400 km, seul, avec un hydrospeed pour unique embarcation.

Chaque jour, il passe plus de 14 heures dans l’eau, porté par le courant de la Lancang River, puis du Mékong. L’objectif ? Rencontrer les habitants qui vivent au rythme du fleuve et comprendre leur rapport à l’eau.

Le constat est brutal. Les déchets s’amoncellent sur les rives et finissent inexorablement dans le fleuve. Ici, pas de traitement des déchets, pas de politique adaptée. Faute de choix, la rivière devient une poubelle à ciel ouvert. Et ces tonnes de plastique ne s’arrêtent pas là : elles avancent lentement mais sûrement vers la mer de Chine, contribuant à l’un des plus grands désastres écologiques de notre époque.

À l’échelle mondiale, 10 fleuves transportent 50 % des déchets plastiques qui finissent dans les océans. Le Mékong en fait partie. Chaque seconde, 634 tonnes de déchets sont déversées dans les mers et océans. Une réalité qu’il a pu voir de ses propres yeux, jour après jour, au fil de mon périple.

Retour