En 2013, après avoir vécu le manque d’eau en Australie, Rémi décide d’explorer son opposé : l’abondance. Mais à quel prix ?
Il fonde alors Expédition Terre Inconnue, une association qui milite pour l’accès à l’eau potable. Pour comprendre l’impact de l’eau sur les populations, Il se lance un nouveau défi : descendre le Mékong depuis le Tibet jusqu’à son embouchure au Vietnam. 4 400 km, seul, avec un hydrospeed pour unique embarcation.
Chaque jour, il passe plus de 14 heures dans l’eau, porté par le courant de la Lancang River, puis du Mékong. L’objectif ? Rencontrer les habitants qui vivent au rythme du fleuve et comprendre leur rapport à l’eau.
Le constat est brutal. Les déchets s’amoncellent sur les rives et finissent inexorablement dans le fleuve. Ici, pas de traitement des déchets, pas de politique adaptée. Faute de choix, la rivière devient une poubelle à ciel ouvert. Et ces tonnes de plastique ne s’arrêtent pas là : elles avancent lentement mais sûrement vers la mer de Chine, contribuant à l’un des plus grands désastres écologiques de notre époque.
À l’échelle mondiale, 10 fleuves transportent 50 % des déchets plastiques qui finissent dans les océans. Le Mékong en fait partie. Chaque seconde, 634 tonnes de déchets sont déversées dans les mers et océans. Une réalité qu’il a pu voir de ses propres yeux, jour après jour, au fil de mon périple.